Chimie Ile-de-France : des Relations Ecoles / Entreprises fortes, dynamiques et durables !

Intervention de Carla Orteggia – Chargée des Relations Entreprises, Ecoles et Partenaires

En tant que représentant de La Branche de la Chimie pour la Région Ile-de-France, pouvez-vous nous indiquer quels sont les deux points forts quant à la concertation et l’articulation entre l’ensemble des acteurs concernés et notamment entre ceux des territoires et ceux du niveau régional, par exemple à propos de :

- l’information sur vos métiers auprès des élèves et étudiants, et

- la carte des formations professionnelles de la Chimie ?

De nombreuses initiatives ont été engagées pour encourager et valoriser les relations écoles/entreprises dans la Chimie en Ile-de-France.

Parmi les plus belles réalisations on peut citer :

• La création d’un CFA Hors les murs par France Chimie IDF, il y a 30 ans.

Ce format innovant impliquait la conclusion de convention avec les lycées, écoles et universités en charge de former les jeunes apprentis du BAC à BAC +5. Aujourd’hui plus d’une trentaine de partenariats ont été formés avec de prestigieux établissements de formation.

• Ensuite, France Chimie IDF a créé il y a plus de 20 ans, avec les écoles et Universités enseignants la chimie et en partenariat avec l’Education nationale, le Village de la Chimie, dont la vocation au-delà de promouvoir l’apprentissage, est de faire connaître les métiers de la Chimie toutes activités confondues et ses entreprises mal connues par les jeunes et leurs parents, à travers des animations, des conférences, des ateliers de réalité virtuelle dont l’une d’entre elle est notamment réalisée en partenariat avec le CNAM, plus de 1 500 offres d’emploi...

Cette initiative, dont on prépare la 22e édition, les 7 & 8 mars 2025 associe sous un même chapiteau : 60 entreprises, 40 écoles, universités et associations savantes, 9 000 jeunes en présentiel et 11 000 en distanciel.

Soulignons la mobilisation d’une vingtaine de Classes de collégiens et lycéens venant découvrir la Chimie chaque année, le soutien de la région avec Marie-Do Aeschlimann, vice-présidente chargée de l'emploi et la formation professionnelle en IDF, des inspecteurs généraux de l’Education, du sport et de la recherche, Cécile Bruyère, des proviseurs et Directeurs Généraux de prestigieux établissements d’enseignements.

• Enfin, en 2021, la branche a conclu un accord sur l’alternance avec les organisations syndicales et s’est engagée à faire progresser l’alternance de 30% à l’horizon 2025.

Fin 2023, l’objectif fut atteint avec une progression de 34% au niveau national et 44% en Ile-de-France qui représente à elle seule 40% des alternants de la branche.

Ces initiatives témoignent de l'engagement constant du secteur pour renforcer les liens entre les écoles et les entreprises au bénéfice des jeunes.

Après la présentation de ces belles réussites, est-ce que vous pouvez nous indiquer à propos de quels sujets, il y aurait encore des progrès à réaliser ?

Il est incontestable que la richesse des relations écoles / entreprises ont permis de faire évoluer les programmes d’enseignement et les diplômes en fonction des besoins des entreprises.

Mais, je veux profiter de cette journée pour souligner qu’il nous manque actuellement sur le marché de l’emploi des opérateurs (bac+2), des techniciens (bac+ 2 & 3), des commerciaux (tous niveaux confondus).

Il est important d’inciter davantage les jeunes à s’orienter notamment vers des BTS car les entreprises alertent sur la surqualification des candidats. Toutefois, ces formations doivent préparer les étudiants aux spécificités scientifiques.

Également, les entreprises et les écoles doivent s’adapter aux nouvelles problématiques, notamment avec la Chimie Verte ou l’intégration de l’IA sur des process.

Les jeunes sont en quête d’un métier qui a du sens, et certains secteurs comme la pétrochimie pâtissent d’une image dégradée auprès de la nouvelle génération. Il est donc important d’améliorer l’image et l’attractivité de la Chimie. Nous avons besoin de la communauté éducative pour nous aider. 

Enfin, le dernier point de vigilance est d’adapter l’offre de formation initiale et continue selon le marché local du travail, et cela même en Ile-de-France, où la moitié des effectifs de la région est concentrée dans la fabrication de savons et parfums et dans le commerce de gros.